Depuis plus de 20 ans, Agrotec fait des recherches, développe et pré-industrialise des produits, issus de la transformation de fruits et légumes. C’est dans ce centre de ressources technologiques, renommé dans l’agroalimentaire et basé à Agen, qu’ont été élaborés les shots de beauté phyltres. Le fruit de deux ans de R&D et de tests pour vérifier leur efficacité fonctionnelle et préserver leurs qualités sensorielles.
Créé en même temps que la première agropole européenne en 1989, Agrotec est l’un des fleurons de la région agenaise. Agréé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, ce centre de ressources technologiques est presqu’aussi connu en France que le pruneau d’Agen. C’est tout dire ! Depuis plus de 20 ans, Agrotec accompagne les dirigeants de PME et ETI du secteur agricole-agroalimentaire dans le développement de leurs projets, de l’innovation au test consommateur. Une chaîne intégrée d’expertises et de savoir-faire au service d’une alimentation, contenant de plus en plus de protéines végétales et bénéfique pour la santé.
Préparer l’alimentation du futur
Avec le grand retour du végétal et du naturel, le « made in France » et la préférence des consommateurs pour des circuits courts, les ingénieurs d’Agrotec vont continuer encore longtemps à imaginer et à fabriquer les produits qui prendront place dans nos verres et assiettes. « En 2020, nous avons signé 123 contrats en appui technique », explique Sylène Brianceau, responsable Recherche. Sélection et sourcings de matières premières, mise au point de produits, définition de process de fabrication, mise à disposition de la plateforme technologique pour produire des pré-séries, qualité, RSE/développement durable, formations et travaux pratiques... L’éventail des prestations est large et à la carte. Dans cette région de vergers, de maraîchages et de vignes, Agrotec rayonne particulièrement dans le domaine des fruits et légumes où sa réputation dans les plats préparés et les boissons du futur n’est plus à faire. D’ailleurs, le dernier en date, l’apéritif sans alcool, Osco vient de décrocher, en 2021, l’or du prix Epicures. Cet assemblage de verjus et de plantes fait un tabac dans les rayons des épiceries fines. « En 2020, nous avons également mené près de 800 tests (pour 120 prestations) en analyse sensorielle ». Agrotec anime un panel de plus de 3 000 consommateurs « naïfs » (enfants, adolescents, adultes) pour effectuer des tests consommateurs et manage 40 dégustateurs pour réaliser des profils sensoriels. Réputé pour sa fiabilité et son indépendance, le laboratoire est un véritable outil de mesure pour les porteurs de projets, industriels et agriculteurs leur permettant d’évaluer les qualités organoleptiques de leurs produits, avant leur mise sur le marché.
Viser l’efficacité et la sensorialité
C’est dans l’antre d’Agrotec, gage d’un écosystème scientifique et agroalimentaire, que les shots de beauté phyltres ont été mis au point après plus de deux ans de travaux de R&D. D’abord avec une étude réglementaire et bibliographique sur la rose de Damas et les ingrédients à associer en vue d’une nutricosmétique objectivée et efficace. Cette étude a été financée par la région nouvelle Aquitaine. Ensuite par une pré-industrialisation des recettes de shots, créés par des chefs étoilés ou étoiles montantes à Agen, Bordeaux et Paris. Un travail de titan pour réussir à préserver leurs qualités organoleptiques. « Notre volonté était de transposer, sans sacrifier le plaisir sensoriel de la dégustation, les assemblages aromatiques réalisés par des chefs dans leur cuisine... à l’échelle industrielle », poursuit Clara Pouget, cheffe de projet mise au point Produits & Process. Entre la caractérisation des ingrédients sélectionnés, la sécurisation des approvisionnements auprès de producteurs nationaux (voire locaux), l’optimisation des process industriels, les tests de pré-industrialisation, le choix de la meilleure technique de conservation, les tests sensoriels et la production des pré-séries..., beaucoup d’eau a coulé sous le pont-canal d’Agen.
« Après de multiples tests techniques sur nos machines et de nombreuses dégustations avec l’équipe phyltres, parfois ponctués de moments de doute, nous sommes parvenus à des résultats bluffants », justifie Maëlle Dumas, homologue de Clara. Un constat confirmé par les tests auprès de consommateurs dans le laboratoire d’analyses sensorielles à Agrotec.
Mesurer l’impact du terroir sur la rose
Dans la continuité de ses travaux et pour apporter de nouvelles compétences à son écosystème, Agrotec est à l’initiative d’un programme de recherche, soutenu à près de 550 000 € par le Conseil régional de la nouvelle Aquitaine. « En partenariat avec les laboratoires IPREM, I2M et l’université de Bordeaux, nous allons mettre en place une démarche innovante et structurée pour caractériser et transformer la rose de Damas et le houblon, deux matrices d’intérêt économique pour la Nouvelle Aquitaine », se réjouit François Chabrier, Adjoint au Directeur d’Agrotec. « Le projet portera sur la caractérisation analytique des typicités chimique et organoleptique de ces matrices pour étudier l’impact du terroir sur la qualité des produits et il concernera aussi la conduite des opérations post-récolte de stockage, de logistique et de séchage des plantes riches en huiles essentielles dans l’objectif d’en préserver les qualités aromatiques », renchérit Sylène Brianceau.Pour les prochaines années à venir, Agrotec peut voir la vie en rose avec des projets plein les cartons et en contribuant au rayonnement des entreprises agroalimentaires de la Nouvelle Aquitaine.